Peu connue du grand public, la race de chevaux "Trait du Berry" est aujourd'hui éteinte. Elle a pourtant disposé de son propre stud-book, de concours régionaux de race et d'étalons publics dans les stations des Haras nationaux, comme celle de Charenton-du-Cher.
Sa disparition s'est produite par assimilation. La multiplication des étalons percherons a supplanté les reproducteurs locaux, qui ont vu le nombre de leurs saillies s'amenuiser, jusqu'à ce que les gênes percherons dominent l'ensemble de la reproduction.
On trouve parfois sur les brocantes quelques touchants souvenirs de ces élevages qui ont fait, il y a un demi-siècle, la fierté de leurs propriétaires, comme ces plaques d'écuries arrachées à un mur de ferme, qu'un camelot vendait il y a quelques années à la brocante des foires d'Orval à Saint-Amand.
L'exemple du Trait du Berry est là pour nous rappeler la fragilité de notre travail, qu'un manque de diversité génétique, comme on le déplore depuis des années en race Grand Noir du Berry, pourrait prochainement venir remettre en question.