Il y a une vingtaine d'années, Tara, notre première ânesse, avait donné naissance à un ânon, une petite femelle, qu'il avait été impossible de laisser en compagnie de Cyrano, son père. J'avais donc isolé, en attente d'une solution, Tara et la petite Fiana dans notre jardin, où la petite bête a passé ses premières semaines. La mère et la fille couchaient dans une écurie le soir, et étaient laissées en liberté sur la pelouse quand nous étions présents à la maison dans la journée.
C'est ainsi qu'ayant complètement oublié de fermer la grille qui servait naguère à empêcher les chiens et les poules de rentrer dans la maison, j'ai eu la surprise de voir entrer Tara et son ânon, pour une exploration en règle de l'endroit où nous vivions.
Contrairement à ce qu'on aurait pu craindre, les deux ânesses ont louvoyé entre les meubles et les objets fragiles sans provoquer de désastre, et il a même fallu insister pour les mettre à la porte.
Je n'avais à l'époque qu'un petit appareil photo chargé en diapositives. Les scans sont un peu décevants, mais sont tout de même suffisants pour illustrer ce qu'à l'époque nous pouvions appeler "avoir un âne à la maison".